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La chirurgie de la cataracte

C’est une chirurgie ambulatoire qui se pratique en ambulatoire, ne nécessitant pas d’hospitalisation avec une anesthésie locale générée par l’instillation de collyre, et une sédation de confort, apportant un état de relaxation. Dans de rares cas une anesthésie générale peut être acceptée.

Le patient reste en moyenne une heure et demie dans un centre chirurgical et peut repartir ensuite, de préférence accompagné. Dans un premier temps, l’œil du patient est dilaté, puis après désinfection de l’œil, le patient entre en salle d’opération.

Les différentes étapes opératoires

Après avoir installé un champ opératoire stérile, un écarteur à paupières est posé délicatement pour maintenir l’œil ouvert en permanence.

Phase 1 : une première incision cornéenne d’environ 1.8mm - 2.2mm maximum est effectuée. Elle sert à accéder au cristallin. Deux micro-incisions - cette fois ci de 1mm - sont faites pour passer des instruments.

Phase 2 : un gel viscoélastique est injecté dans l’œil pour protéger l’endothelium, soit la face profonde de la cornée et maintenir le volume de l’œil.

Phase 3 : une découpe de l’enveloppe du cristallin est faite pour accéder au cristallin lui-même.

Phase 4 : un mini-aspirateur broyeur appelé phacoemulsificateur est utilisé pour fragmenter et aspirer du cristallin tout en perfusant l’œil avec du liquide physiologique. L’enveloppe du cristallin appelée cortex est aspirée et on nettoie parfaitement les moindres résidus, polissant la capsule.

Phase 5 : le sac capsulaire est rempli de gel viscoélastique et on injecte l’implant intraoculaire qui se trouve enroulé dans une seringue et se déploie très lentement dans le sac capsulaire en raison d’un matériel acrylique souple de l’implant.

Phase 6 : le gel viscoélastique est aspiré et les micro-ouvertures cornéennes sont hydratées pour garantir une parfaite étanchéité.

Phase 7 : après une première goutte d‘antibiotique instillée sur l’œil, une coquille transparente est placée pour que le patient ne touche pas son œil.

Aujourd’hui la grande innovation technique de la chirurgie de la cataracte est l’opération assistée par le laser Femtosecond (Femtocataracte). Elle apporte en plus une meilleure précision, de la découpe de la capsule antérieure, permet une découpe automatisée du cristallin et permet d’associer des incisions cornéennes pour corriger l’astigmatisme.

Traitement post-opératoire

Dès le lendemain, la coquille est retirée (sauf la nuit) et le patient doit mettre des gouttes antibiotiques anti-inflammatoires 3 à 4 fois par jour pour une durée d’un mois. Il est impératif qu’il soit contrôlé le lendemain et qu’il soit à quelques rendez-vous post-opératoires notamment après un mois pour un éventuel ajustement de lunettes. Le deuxième œil peut être opéré au minimum une ou deux semaines après le premier œil.

Complications

L’intervention de la cataracte est l’opération la plus fréquente pratiquée sur l’être humain. C’est une des opérations les plus sûres et bénéfiques de la chirurgie. Même si les complications sont rares, il n’y a pas de chirurgie sans risque et elles doivent être annoncées au patient.

La cataracte secondaire n’est pas vraiment une complication. Dans plus de 30% des cas, l’enveloppe du cristallin appelée capsule s’opacifie avec le temps et retrouble à nouveau la vision. Cet aléas nécessite une prise en charge en ambulatoire au cabinet médical avec un traitement par YAG laser qui ouvre cette membrane et redonne une parfaite vision.

Pendant l’intervention

Une rupture de capsule peut se produire nécessitant la mise de l’implant sur le sac capsulaire, ou l’insertion de l’implant dans un deuxième temps avec parfois une prolongation de l’opération pour le nettoyage du vitré de l’œil. Une hémorragie peut se produire et se résorber après plusieurs jours.
L’iris par traction mécanique désirée peut subir un endommagement si la dilatation pupillaire est insuffisante. D’autre complications légères telles qu’une ecchymose du blanc de l’œil, une cicatrice pas complètement étanche, une paupière abaissée, une inflammation transitoire ou une hypertonie de l’œil peuvent survenir.

Après l’opération

La puissance optique de l’implant choisi peut ne pas donner la valeur réfractive voulue. Il est alors possible de changer l’implant ou faire une correction par laser excimer pour obtenir un résultat précis. Cette seconde intervention est bénigne. Ceci est d’autant plus important lorsqu’on choisit un implant de type premium.

Les complications sévères sont exceptionnelles

  • Infection 1 cas sur 3000
  • Décollement de rétine
  • Décompensation cornéenne sur maladie préexistante (dystrophie de Fuchs)
  • Déplacement de la lentille
  • Oedème rétinien

Dans la plupart des cas, la récupération opératoire et les suites sont simples mais il est fondamental que le patient soit prudent les premiers 15 jours, qu’il ne se frotte pas les yeux, ne mette pas d’eau courante dans l’oeil et suive parfaitement le traitement de gouttes recommandé.

Nous espérons que ces informations vous apporteront la réponse à vos questions et vous encourageront dans votre démarche.

Nous sommes en permanence à votre écoute pour vous apporter entière satisfaction.